- QATAR - Actualité (1990-1996)
- QATAR - Actualité (1990-1996) P align=centerÉtat du QatarPour contrebalancer le tassement progressif de ses ressources pétrolières, le Qatar envisage d’investir dans l’aluminium et surtout de développer les exportations de gaz naturel, à partir du prodigieux gisement offshore de North Field (4 p. 100 des réserves mondiales connues). Malgré un retard dû à la guerre du Golfe, la première tranche du projet est inaugurée en septembre 1991. En septembre 1992, 2 superministères sont créés pour diriger l’économie du pays, qui se dote en octobre 1993 d’une banque centrale. Après une visite de l’émir, Cheikh Khalifa ben Hamad al-Thani en Iran en juillet 1993, un comité de coopération en matière gazière et pétrolière est mis en place.Le Qatar autorise le déploiement des forces arabes et occidentales sur son territoire après l’invasion du Koweït par l’Irak (2 août 1990) et, en septembre, expulse plusieurs Palestiniens (dont le représentant de l’O.L.P.) soupçonnés de sympathies pro-irakiennes. Il annonce à l’O.N.U. sa décision d’annuler la dette de 10 pays d’Afrique et du Proche-Orient.En juillet 1991, après 5 ans de médiation saoudienne, le Qatar porte devant la Cour internationale de justice le différend qui l’oppose au Bahreïn pour le contrôle des îles Huwar et des hauts-fonds de Dibal et Qitat, réserves pétrolières potentielles. C’est pourquoi l’attaque surprise et l’occupation d’un poste frontière par les Saoudiens en septembre 1992 sont perçues comme une trahison: le Qatar dénonce l’accord frontalier signé en 1965 avec Riyadh, renoue les relations diplomatiques avec Bagdad et reprend le dialogue politique avec Téhéran. Au mois de décembre, le règlement du conflit avec l’Arabie Saoudite permet au Qatar, qui avait boycotté les dernières réunions du Conseil de coopération du Golfe, d’assister au sommet d’Abu Dhabi. En juin 1992, le Qatar est le troisième État du Golfe à signer un accord de défense avec les États-Unis.Le 27 juin 1995, l’émir Cheikh Khalifa ben Hamad al-Thani est destitué par le prince héritier Cheikh Hamad ben Khalifa al-Tani, son fils, qui avait été nommé vice-émir en juin 1993 et est aussi ministre de la Défense. Le nouvel émir est favorable au développement des ressources gazières de l’émirat. Un accord de principe est conclu avec Israël en vue de lui fournir indirectement du gaz.En décembre 1996, l’émirat, qui avait reçu le Premier ministre israélien Shimon Peres en avril, gèle ses relations commerciales avec l’État hébreu en raison de la position du successeur de celui-ci, Benaymin Nétanyahou, au sujet du processus de paix au Proche-Orient. En décembre, Qatar effectue – à destination du Japon – sa première livraison de gaz liquéfié.
Encyclopédie Universelle. 2012.